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(Je remonte ce post pour enfin livrer la suite et que chers lecteurs vous puissiez ne pas perdre le file de cette histoire de début d'an dernier)
Cela faisait des années que nous discutions tout deux.
Dans nos méandres de vies, nous nous soutenions.
Chacun dans son coin, suivant, conseillant, partageant
simplement les mots et maux qui nous étaient présents.
Plusieurs fois nous avions tenté de nous rencontrer,
simplement autour d’un café.
En ce début d’année, ma situation changeant, je lui forçais
un peu la main en cette rencontre mainte fois reportée. Mais la donne avait
bien changée pour moi.
Il était certain que nous avions une grande connivence…Alors
peut-être que, plus que des voix échangés, des regards partagés sur le monde et
ce Jardin des Sens…Peut-être que nous étions bien plus que des amis confidents.
Nous convînmes d’une rencontre, mais tant elle que moi, ne
voulions une rencontre comme les autres…
Elle me fit part d’un fantasme qu’elle avait en cet acte
primordiale…Elle avait ce désir que de cette première rencontre fut d’abord de
me savoir près d’Elle, mais que pendant un certain temps, elle ne puisse
entendre que ma voix et non me voir.
Elle imagina que notre rencontre fut
« simple »…Elle me dit :
-« J’aimerai qu’en vous attendant sur un banc, vous
veniez vers moi, juste derrière moi. Et que là, seule votre voix serait plus
proche encore que ce téléphone qui nous est toujours lien. J’aimerai alors
qu’en cette instant, vous me recouvriez les yeux…Et que nous discutions ainsi
un moment avant de vous découvrir en vrai»
Je trouvais sa requête, son désir tout à fait
hors-norme…. Comme j’aime, simplement hors du temps, hors de ce classique train
de vie…
Et puis nous nous connaissions depuis si longtemps, le
risque pour elle, d’une rencontre fâcheuse ne pouvait être, tout comme moi
d’ailleurs.
Mon café venait d’être servi, quand je reçu son message…
« Je suis arrivée, juste devant le musé…que fais-je ? »
Je souris à ces mots…Pris mon téléphone, en buvant
rapidement mon café…et l’appela
« Bien, attendez 30 secondes, je sors du café… »
...
« Je vous vois… »
« Vraiment, mais moi, je ne vous vois pas !!! »
« Tstsss, chère amie…n’oubliez pas, je mène le jeu »
Je la voyais au loin, sa valise à la main, dans un grand
manteau noir, sa blonde chevelure tombant sur ces épaules…Je ne voyais pas sa tenue....mais je savais qu'elle s'était préparée pour moi..
Et déjà de venir en ces lieux, inconnu de nous deux, était pour Elle une prouesse...Et pour moi un dépaysement..en ces moments sombres...que j'espérais heureux...
je souriais bêtement
de la voir là …en Vrai…Après toutes ces années d'échanges...Tout en souriant de cette suite que je lui réservai….
